L'insigne existe depuis que l’homme ressent le besoin et la nécessité de marquer son bien ou sa production.
On peut aussi associer la notion de logo à des formes plus anciennes comme les totems, les blasons qui apparaissent sur les armoiries.
L'actuel logo de l'Opéra Royal de Londres reprend les signes héraldiques du blason du royaume d'Angleterre.
Le logo de Porsche reprend des éléments de l'emblème de Stuttgart, capitale du Wurtemberg, indiquant ainsi clairement le lieu de fabrication des véhicules de la marque.
Ferdinand DE SAUSSURE est à l'origine de la sémiologie et de l'étude des signes. Il conçoit le signe comme une unité dyadique.
Le signe linguistique n’unit pas un nom à une chose, mais une image accoustique à un concept
Le signifié désigne le concept, le signifiant désigne l’image acoustique et le signe, l’union du concept et de l’image acoustique.
Charles SANDERS PEIRCE est à l'origine de la sémiotique qui se différencie de la sémiologie par une approche triadique du signe.
Il classe les signes en fonction de la relation que le representamen entretien avec l’objet : icône, indice, symbole.
Il représente l’objet avec des caractéristiques similaires (ressemblance).
Il ne représente pas l’objet, il en est la manifestation directe.
Il est une représentation conventionnelle de l’objet.
Suite aux attentats de Charlie Hebdo, ce logotype se distingue rapidement parmi le bruit du web et prend une dimension virale. Il est devenu l'un des principaux symboles de ces évènements.
Repris d'une étude de Yann Guéguen intitulée Tentative d'interprétation socio-sémiotique du logo « Je suis Charlie »
À rapprocher du schéma de Jakobson décrivant les différentes fonctions du langage.
Le logotype indique la plupart du temps le nom de l’entreprise.
Le logotype identifie de manière singulière la marque qu’il représente à l’aide de signes graphiques porteur de ses valeurs.
Le logotype s’adresse à une cible, il doit attirer son regard, être facilement lisible et mémorisable.
En tant que signature, le logo est gage de qualité, de pérennité et certifie l’origine du produit et du producteur.
Le logo est un signe d’identification consensuelle et constitue un signe fédérateur pour l'ensemble des parties prenantes et des consommateurs.
« La marque de fabrique, c'est le graphiste qui la crée mais c'est l'entreprise qui la fait »
Liés au nom du fondateur de la société ou du propriétaire de la marque, ils sont souvent perçu comme un signe de fierté et de responsabilité.
Le nom de la marque est celui de son fondateur : Max Braun.
Un logo représentant une marque mais aussi la personnalité associée à cette marque.
Ils décrivent la nature de la société ou du produit.
Le mot journal indique la nature de l'objet, le terme Wall Street fait référence à une rue qui est devenue le symbole des affaires.
Ils renvoient à leur objet par le biais d'une qualité commune.
Le nom provient du trombinoscope, livre donné aux nouveaux étudiants par les administrations universitaires américaines pour les aider à apprendre à se connaître les uns les autres.
Aujourd'hui, on pourrait le ranger dans la catégorie des noms adoptés tellement le nom est imprégné dans la mémoire collective.
Le nom fait référence au plus grand fleuve du monde, mettant ainsi en avant le potentiel de l'entreprise à pouvoir écouler de grandes quantités de produits et à se positionner comme leader de la vente en ligne sur le web.
La flèche, introduite plus tard, s'étend du A vers le Z et montre ainsi l'étendue des produits présents sur Amazon.com.
Un nom adopté est un mot déjà connu qui n'a aucun rapport naturel avec la société ou le produit qu'il représente.
Les noms artificiels sont des néologismes (mots nouveaux forgés pour la société ou le produit qu'ils représentent).
Le nom a pour origine le terme mathématique «googol», qui désigne 10 puissance 100.
Son fondateur, George Eastman, cherchait un nom inimitable et prononçable dans toutes les langues, commançant et se terminant par lettre "K".
Le nom adopté fait référence à l'icône de la marque (un Chimpanzé) et à l'activité d'origine de la marque, l'envoie de newsletter.
Abréviations par initiales qui forment des mots prononcables (Nasa, Ikea).
Combinaison des premières lettres du fondateur suédois Ingvar Kamprad et des premières lettres de la propriété et du village dans lequel il a grandi : Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd
Abréviation par initiales que l'on prononce en détachant chaque lettre, une par une.
Initialement conçu à partir de la police City Medium, Paul RAND lui apporte quelques modifications significatives pour le rendre unique et facilement identifiable (les formes négatives carrées à l'intérieur du B).
En 1972, Paul RAND modifie le logo et le simplifie en soustrayant à la typographie des barres horizontales, métaphores des lignes de balayage des terminaux vidéos
En 1981, Paul RAND retranscrit son logo sous forme de rébus pour accompagner la devise d’IBM, *THINK*.
Ce sont des signes arbitraires, sauf si elles forment un nouveau mot qui est un signe motivé.
Esso est une onomatopée correspondant à l'énonciation des initiales S.O. Standard Oil" du New Jersey.
Combinaison du danois "leg godt", qui signifie "bien jouer". Lego signifie également "Je mets ensemble" en latin
Diminutif de "microcomputer software".
Diminutif de "pixel" et de son co-fondateur Alvy Ray Smith. Pixar est également une abréviation commune de "pixel array" (matrice de pixel), un terme souvent utilisé en programmation graphique.
Elles renvoient directement à leur objet. Le rapport entre le signe et son objet est motivé.
Widmer retient dans ses ébauches les caractéristiques essentielles de l’architecture : les plateaux libres exempts de toutes cloisons qui induisent la flexibilité des espaces et l’externalisation des flux symbolisés par l'escalator.
Le logo est un ruban de Möbius qui représente de façon schématique une pelote de laine.
Elles renvoient à leur objet par le biais d'une qualité qu'elles partagent avec lui. Les marques métaphoriques sont motivées.
La relation entre le signe et l'objet est arbitraire. Les marques adoptés montrent quelque chose de reconnaissable qui n'a manifestement rien à voir avec la société ou le produit qu'elles représentent.
La relation entre le signe et l'objet est arbitraire. Ces marques sont constitués de signes abstraits, conceptuels qui ne renvoient à aucun élément figuratif.
La plupart du temps, un logo est l'association d'un nom et d'une icône.
Peugeot = nom propre
Signe = marque métaphorique
La refonte de l'identité reprend le lion de 1963 avec une volonté affirmée de montée en gamme (cf blason vs Porsche)
film promotionnel de la nouvelle identité
BMW = Abréviation non acronyme
Signe = marque métaphorique
La signification du logo BMW résulte d’abord de ses couleurs : le blanc et le bleu de l’État libre de Bavière en Allemagne, la patrie de BMW.
Une deuxième interprétation possible est liée à l'activité d'origine de la marque qui consistait en la production et l'entretien de moteurs d'avion pour les forces aériennes allemandes, d'où cette hélice blanche en mouvement sur fond de ciel bleu.
RATP = Abréviation non acronyme
Signe = marque métaphorique
Un logo polymorphe renvoyant aussi bien au plan de Paris (Seine + périphérique) qu'au profil de l’usager, dont le regard rêveur manifeste un état d'appaisement et de tranquilité.
Lors de sa rencontre avec Microsoft au début du processus de développement, Paula Scher a demandé :
« Votre nom est Windows. Pourquoi êtes-vous un drapeau ? ».
« Les marques, par définition, doivent durer bien au-delà de la mode du moment »
Aujourd'hui, une marque est devenue une plateforme, un lieu d'échange, une expérience qui suscite un attachement émotionnel.
Pour s'adapter à leur environnement, en évolution rapide, les marques deviennent des organismes vivants.
Les 6 composantes d'une identité et ses connexions créent le système.
Les variables créent la dynamique, en gardant une certaine constante pour maintenir la reconnaissance et la cohérence.
Lorsque les variables sont générées par des informations en direct, l'identité reflète le monde dans lequel elle vit et s'adapte en fonction de ses informations fournies en temps réel. Cela devient vivant.
Projet de logo évolutif pour l'institut 'Max Planck' de biologie cellulaire et moléculaire et de génétique
Théorie d’origine allemande du début du XXème s. qui définit les principes de la perception selon lesquelles notre cerveau traite spontanément les phénomènes comme des ensembles structurés (les formes) et non comme une simple addition ou juxtaposition d'éléments.
Trouver le juste équilibre entre ressemblance et contraste.
Tester le seuil entre décomposition des parties et cohérence de la forme globale
Impliquer mouvement et direction par le positionnement des formes
Une forme fermée est plus facilement identifiée comme une figure (ou comme une forme) qu’une forme ouverte.
Le nombre d'or est une proportion, définie initialement en géométrie comme l'unique rapport a/b entre deux longueurs a et b telles que le rapport de la somme a + b des deux longueurs sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b).
Enfin c'est plus facile avec l'équation à coté --->
Le nombre d'or est souvent désigné par la lettre φ (phi).
Ce nombre irrationnel est l'unique solution positive de l'équation x2 = x + 1.
En enlevant un carré du petit coté d'un rectangle d'or, il reste un rectangle qui correspond à nouveau à un rectangle d'or. En répétant le processus dans chaque rectangle, et en traçant un quart de cercle dans la diagonale de chaque carré, on obtient une spirale d'or.
La conception de ce logo s'inspire directement de la phyllotaxie (ordre dans lequel sont implantés les feuilles ou les rameaux sur la tige d’une plante).
Cette étape doit se faire en étroite collaboration avec le client afin de bien comprendre les attentes et les besoins de la marque.
« Notre premier logo a vu le jour avant même le lancement de l’entreprise. Il s’agissait d’un octothorpe (ou croisillon, dièse, quel que soit le nom que vous lui donniez) et ressemblait au caractère qui s’affiche devant les canaux de conversations dans notre produit. Il était différent et ludique. Par contre, il était extrêmement difficile de le reproduire avec exactitude. Il comprenait onze couleurs différentes et s’il était utilisé sur un fond autre que blanc, ou si l’angle n’était pas le bon (le logo devait être tourné à 18 ° précisément) ou si la combinaison des couleurs n’était pas correcte, le résultat n’était pas harmonieux du tout. »
À travers différentes étapes de recherches…
Recherches sur la marque, son histoire, ses valeurs, ses concurrents…
Bref, comprendre la marque !
Explorer les différentes possibilités
Affiner la proposition retenue
Notamment dans le cadre d'une refonte
…à travers la réalisation d'une charte graphique
Ressources
Agences